SEPTENTRION
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Je me suis promenée au bord de la
Folie. —
Je me suis promenée au bord de la
Folie. —
Aux questions de mon cœur,
S'il ne les posait point,
Ma compagne cédait,
Tant est inventive l'absence.
Et ses yeux en décrue comme le
Nil violet
Nil violet
Semblaient compter sans fin leurs gages s'allongeant
Dessous les pierres fraîches.
La
Folie se coiffait de longs roseaux coupants.
Quelque part ce ruisseau vivait sa double vie.
L'or cruel de son nom soudain envahisseur
Venait livrer bataille à la fortune adverse.
Folie se coiffait de longs roseaux coupants.
Quelque part ce ruisseau vivait sa double vie.
L'or cruel de son nom soudain envahisseur
Venait livrer bataille à la fortune adverse.
Philippe Jaccottet
SEPTENTRIÓ
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He passejat per la vora de la
Follia._
A les preguntes del meu cor,
Si no les plantejava més,
La meva companya hi cedia,
De tan inventiva que n'és l'absència.
I els seus ulls en minva com el
Nil violeta
Semblava que comptessin sense fi les penyores ajaçant-se
Davall de les pedres fresques.
La
Follia es pentinava amb llargs canyissos tallants.
A alguna banda aquest reguerot hi vivia la seva doble vida.
L'or cruel del seu nom sovint invasor
Venia a presentar-li batalla a la fortuna adversa.
Ph.J.
(Versió catalana: BRG)
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| Fotografia : Melvin Sokolsky (Ratlles de llavi, 1967) |
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