AUX PORTES D'AEREA
L'heureux temps.
Chaque cité était une grande famille que la peur unissait; le chant des mains à l'œuvre et la vivante nuit du ciel l'illuminaient.
Le pollen de l'esprit gardait sa part d'exil.
Chaque cité était une grande famille que la peur unissait; le chant des mains à l'œuvre et la vivante nuit du ciel l'illuminaient.
Le pollen de l'esprit gardait sa part d'exil.
Mais le présent perpétuel, le passé instantané, sous la fatigue maîtresse, ôtèrent les lisses.
Marche forcée, au terme épars.
Enfants battus, chaume doré, hommes sanieux, tous à la roue !
Visée par l'abeille de fer, la rose en larmes s'est ouverte.
Enfants battus, chaume doré, hommes sanieux, tous à la roue !
Visée par l'abeille de fer, la rose en larmes s'est ouverte.
Philippe Jaccottet
A LES PORTES D'AEREA
El temps feliç.
Cada ciutat tenia una gran família que la por unia; el cant de les mans en acció i la nit animada del cel la il·luminaven.
El pol·len de l'esperit en guardava la seva part d'exili.
Però el present perpetu, el passat instantani, sota el cansament mestre, tragueren les baranes.
Marxa forçada, cap al dispers venciment!
Infants apallissats, canya daurada, homes saniosos, tots al suplici!
Apuntada per l'abella de ferro, la rosa plorosa s'ha obert.
Ph.J.
(Versió catalana: BRG)
Alexandr Rodxenko (1902-1956) |
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